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Marambat-Malafosse : une certaine idée des ventes aux enchères…

 
La maison de ventes aux enchères dirigée par Xavier Marambat et François de Malafosse est devenue, en cinquante années d’existence, un acteur majeur du marché de l’art. Un tandem détonnant de commissaires-priseurs aux compétences avérées, qui évoque, avec passion et engagement, son savoir-faire et son développement.

Comment est née votre collaboration ?
X.M : L’étude revendique une histoire de 50 ans qui fait sa notoriété actuelle ; mais nous l’avons tous les deux intégrée à des périodes différentes. Je l’ai reprise en 2008, François m’a rejoint dans l’aventure en 2013, et depuis nos formons un binôme interchangeable et complémentaire.
F.d.M : Après avoir exercé mon métier à Paris, notre association s’est imposée naturellement comme un retour aux sources. Nous partagions une vision commune de développement, notamment en voulant ouvrir des bureaux à Albi et Montauban, ville où j’ai des attaches familiales.

Présentez-nous votre maison des ventes et votre démarche.
X.M : Généraliste par essence, notre maison de ventes a fait le choix de s’orienter autour de douze spécialités, aussi variées que les tableaux anciens et modernes, les livres, les monnaies anciennes, les armes, le vin… pour lesquelles nous organisons plus de cinquante ventes par an.
F.d.M : C’est exact, mais, au fil de ces dernières années, trois spécialités ont pris l’ascendant sur les autres et représentent une part capitale de notre activité. Ce sont les Bijoux, l’Art d’Asie et les ventes traditionnelles d’objets d’art et l’Art du XXème.
XM : Par goût, j’ai très tôt fait des études de gemmologie. Les bijoux sont un domaine qui me tient particulièrement à cœur et les ventes que nous organisons tous les mois ont une audience et un succès qui ne cessent de croitre. Notre réputation en ce domaine est aujourd’hui solide, et a été couronnée cette année par ma nomination comme expert auprès de la Cour d’Appel de Toulouse dans cette spécialité.

Cette année vous avez créé un partenariat d’un nouveau genre.
F.d.M : Depuis février dernier, nous avons le privilège d’être adossés à la prestigieuse maison Christie’s. C’est un modèle de partenariat inédit, car nous sommes la seule étude indépendante au monde à être sous la bannière de la première maison de ventes internationale. Notre réactivité et notre expertise n’en sont que renforcées. Cela permet à nos clients de faire expertiser leurs œuvres chez nous à Toulouse, et de les vendre chez Christie’s à Paris, Londres ou New-York. Ce fut récemment le cas avec des tableaux de Soulages, des bijoux d’exception…
XM : Après avoir bâti notre réseau régional, il était important pour nous de développer ensuite une verticalité avec une grande maison. C’étaient là deux de nos axes de développement, dès le début de notre association.

Quelles sont les tendances actuelles que vous observez ?
X.M : Le marché a ses lois, nous nous adaptons au gré des goûts et de l’économie. Á nous d’anticiper et de créer les tendances. Pour les Arts d’Asie par exemple, après une large prédominance de la Chine, le Vietnam s’est progressivement imposé. Nous en avons fait une de nos marques de fabrique, et sommes fiers d’avoir à notre actif plusieurs enchères millionnaires ici à Toulouse, avec notre expert en Arts d’Asie, Pierre Ansas!
F.d.M : Au-delà des tendances, notre métier est avant tout une histoire de rencontres et de découvertes. Le vendeur qui nous sollicite est central : son histoire est cruciale ! Récemment, une découverte rocambolesque nous a permis de vendre chez Christie’s un tableau de l’atelier du peintre flamand Quentin Massys, pour la somme 490 000 euros. Vous n’imaginez pas les trésors qui dorment dans les greniers de la région.

La crise sanitaire actuelle a-t-‘-elle eu un impact sur l’activité de vente aux enchères ?
X.M : Le marché de l’art n’a jamais été aussi dynamique. Les résultats sont au rendez-vous et nous avons battu des records d’adjudication. Il semblerait que les enchères soient en phase avec l’ère actuelle du numérique ; nos ventes aussi car elles sont toutes retransmises sur plusieurs plateformes internet !

Des projets à venir ?
F.d.M : Nous avons racheté l’hôtel des ventes rue d’Astorg à Toulouse, dans lequel se situe notre étude. Nous y ouvrons en 2021 un espace de 1300 m², destiné à accueillir des expositions et des conférences. Un lieu innovant, ouvert à tous. Un tournant pour notre association, et de nouveaux défis en perspective.